Et puis te regarder grandir.

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Il y a quelques petits jours, tu as passé le cap des six mois. Quand on n’y prend pas garde, ça ne paraît rien, mais si je m’attarde un peu sur cette phrase, j’ai comme une mini attaque de panique. On m’avait prévenue, pourtant, que tout s’accélère quand on a des enfants, que les jours, les semaines sont engloutis et ne laissent qu’un vague arrière-goût de pas assez, mais c’est encore différent de le vivre. Lorsque je prends quelques secondes pour souffler et regarder derrière moi, j’ai presque le vertige. Où sont passés ces six mois ?

Tu gazouilles à longueur de journée, tu prononces très bien les « ba » « ta » « ka » et tu aimes particulièrement crier « oh » en gigotant les bras. Tu ouvres de grands yeux étonnés, fais des sourires énormes, te jettes en avant ou en arrière lorsque tu es content ou que tu te rebelles. Ton caractère s’affirme, tu nous fais mourir de rire, tu es malicieux comme tout et toujours de bonne humeur. Tu as une jolie dent, bien blanche, juste sur le devant, et tu passes ton temps à croquer tes doigts. Ton jouet préféré est Sophie la Girafe. Tu dors comme un ange, les jambes écartées, la tête sur le côté et tes petits poings fermés de chaque côté de ton visage. Tu es si paisible, si adorable, que mon cœur se gonfle d’amour à chaque fois que je te regarde.

Je crois que c’est ça qui me marque le plus, cet amour inconditionnel, chaque jour plus fort. Je ne sais pas de quoi l’avenir sera fait mais dans cet océan d’incertitudes je suis sûre d’une chose, c’est cet amour que je ressens pour toi. Tu as pris une place essentielle dans nos vies, tu t’es imposé en douceur comme le centre de la majorité de notre attention. Sans le vouloir, sans y réfléchir, je pense à toi matin midi et soir, chaque moment de libre t’es consacré au moins en pensée. Je m’assure que tu ailles bien, que tu grandisses bien. J’essaye de t’offrir un futur plein de possibles, de t’apprendre la douceur, la curiosité, la tolérance. Je m’efforce de te transmettre cet amour de la vie elle-même, et cette envie de découvrir les autres et le monde. Je fais de mon mieux au quotidien pour faire de toi un petit garçon équilibré, et t’offrir plus tard l’opportunité d’être un homme heureux.

C’est fou la pression qu’on se met soi-même. Si je n’y prends pas garde, je me retrouve enserrée dans un étau de questionnements, de doutes, d’angoisses pour l’avenir. Et puis je te regarde, toi, tes yeux qui pétillent, et je lâche prise. Je me répète que tout va bien. Et c’est vrai, tout va pour le mieux. Nous sommes si heureux, nous ne devrions pas nous focaliser sur les doutes et les peurs, mais plutôt profiter les uns des autres. C’est ce que je choisis de faire chaque fois que les soucis menacent de trop m’emporter, depuis ta naissance. Je choisis le bonheur. Je choisis les rires, le temps passé ensemble, les soirées à refaire le monde. Je choisis les câlins, de jouer par terre avec toi. Je choisis les mercredis à deux, et les sorties à trois au soleil avec ton papa. T’aimer si fort, t’accompagner au mieux. Et puis te regarder grandir…

Et puis te regarder grandir.

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