Petit inventaire du bonheur : Sept mois.

alors-causons-sept-mois

Sept mois c’est un peu bâtard, comme âge. Les six premiers mois sont passés, et le monde ne comprend plus que nous gardions un compte aussi précis, nous les « parents ». C’est comme ces gens qui disent que leurs enfants ont « 143 semaines », ça ne représente franchement rien de palpable pour le reste de la population.

Sept mois, c’est presque six, pas encore douze. Sept mois, ça représente un âge extraordinaire où le champ des possibles est infini, où l’amour coule à flots, où mon Nino ouvre en grand ses bras pour attraper le monde et l’explorer jusqu’à plus soif. Sept mois, tous les parents le savent, ce n’est pas du tout comme six mois. C’est une infinité de nouveaux gestes, nouvelles mimiques, nouveaux bruits. Nouveaux goûts, nouvelles habitudes. Sept mois c’est 30 jours de vie en plus, et une foule d’expériences nouvelles qui façonnent ce petit d’homme si neuf. Sept mois, c’est extraordinaire. Puis, il y aura huit mois, puis neuf, puis dix, et tant pis pour toutes ces personnes que je dérange en ne disant pas que mon fils a « environ six mois ». Parce que mon petit, mon enfant, mon grand amour, n’a « environ » rien du tout. Il a très exactement l’âge qu’il a, et les progrès quotidiens que nous repérons nous encouragent à garder le compte.

Sept mois de maternité. C’est à la fois épuisant, et exaltant. C’est un tourbillon. C’est dingue. C’est l’amour, la vie, la redéfinition constante de ce que nous sommes. En tant qu’individu, en tant que couple, en tant que parent.

Je réussis de mieux en mieux à me détacher de mon petit. Même si je ne me vois pas le confier pour une semaine entière (sérieusement, j’en suis juste incapable), lorsque je le laisse pour aller travailler le matin, je suis plus sereine. Lui aussi, visiblement, qui me suivait des yeux (l’air inquiet) au début, mais qui désormais se marre dans les bras de sa Mamie ! Il faut dire qu’il passe de bonnes journées, mon petit d’homme, avec sa grand-mère qui s’occupe hyper bien de lui. Je mesure notre chance tous les jours.

Et quand je rentre, le soir, j’ai la fête, des torrents de sourires et de rire, et enfin ces petits bras potelés qui se tendent vers moi pour agripper mon cou. La déferlante d’amour, la sensation d’être enfin à ma place, là tout contre lui. Ce sont des instants magiques. Je l’écoute gazouiller, ses yeux bien ancrés dans les miens, il me raconte sa journée, ses balades, ses discussions avec ses jouets. Je remarque chaque jour de nouveaux progrès, il gagne en vivacité, en précision, en ampleur de mouvement. Il se tient bien assis, se redresse seul, attrape les objets autour de lui. Il adore le rouge et les jeux de matières (il pourrait passer des heures à gratter de ses petits ongles le revêtement en tissu de notre fauteuil Ikea !).

Il mange de mieux en mieux, il adore désormais le jambon (coupé en très fines tranches et mangé en petit morceaux, pas mixé !), le jaune d’œuf, mais aussi la betterave, la carotte, la pomme, la poire, le navet, la patate douce, les haricots verts, les brocolis, etc. Il aime tout ce qu’il goûte et se nourrit de bon cœur, un air gourmand collé au visage. Il grignote les quignons de pain avec délectation, les râpant sur ses deux dents magnifiques, dont il est visiblement très fier ! Nous allons doucement, à son rythme. Les jours se suivent et ne se ressemblent pas, mais une chose reste constante, c’est la découverte quotidienne et l’émerveillement que nous lisons dans son regard.

Au risque de paraitre nunuche, je savoure chaque précieuse seconde passée en la compagnie de cette petite personne. Je me délecte du présent comme on se vautre dans le réconfort en s’enfilant une tablette de bon chocolat. Et j’ai hâte de la suite, vivement ses huit mois. Et puis ses neuf, dix et onze mois ! Vivement la vie, à ses côtés.

Petit inventaire du bonheur : Sept mois.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s